top of page
Rechercher

L'IA et l'élargissement des compétences comportementales.

  • francknegro1900
  • 19 mars
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 sept.

Selon le dernier rapport Future of Jobs du World Economic Forum, en date du 7 janvier 2025, la transformation numérique ainsi que l’automatisation des tâches dues au développement de l’IA au sein des organisations auraient pour conséquence la création d’environ 170 millions de nouveaux emplois, contre 92 millions de suppressions. Soit une création nette positive de 78 millions d’emplois au cours des cinq prochaines années. Nous assisterions ainsi à un phénomène relativement classique lors des grandes révolutions technologiques, que Joseph Schumpeter (1883-1950) qualifiait de "destruction créatrice".


Selon l’économiste autrichien, les vagues d’innovation ont pour effet de transformer de façon dynamique l’économie, en provoquant l’émergence de nouvelles opportunités parallèlement à la disparition d’entreprises, de technologies et de métiers anciens. Les prévisions plutôt optimistes du World Economic Forum entérinent en quelque sorte cette lecture schumpétérienne des transformations économiques et font de la révolution numérique, dont l’IA n’est finalement qu’un chapitre, une révolution industrielle parmi d’autres. À l’instar des révolutions industrielles antérieures, la transformation de l’économie par le numérique et l’IA serait créatrice nette d’emplois et de richesses. La question demeure toutefois : comment cette transformation va-t-elle s’opérer ? Quels sont les emplois appelés à disparaître ou à se transformer ? À quel rythme se déploiera-t-elle ? En d’autres termes : qui seront les gagnants et les perdants ?

 

Quelle que soit la réponse apportée à ces interrogations, la révolution de l’IA aurait pour effet, toujours selon le World Economic Forum, d’élargir la palette des compétences requises dans les métiers du numérique et de l’IA, avec des savoir-faire qui seront particulièrement recherchés d’ici 2030 : compétences en IA et big data, expertise en réseaux et cybersécurité, pensée analytique, culture technologique, créativité, curiosité et apprentissage tout au long de la vie, résilience, flexibilité et agilité, etc. Selon Stéphanie Bertrand, consultante en transformation des ressources humaines chez Capgemini, citée par Le Monde, "les compétences comportementales sont devenues les nouvelles compétences techniques (…)". À l’ère de l’IA, il serait donc désormais erroné d’opposer compétences comportementales et compétences techniques. Et la consultante de rappeler l’exemple, désormais classique, du développement de formations en éthique de l’IA dans les écoles d’ingénieurs.

 

Cette perspective invite de plus en plus à ne pas considérer les technologies d’IA comme de simples substituts aux métiers existants – comme celui de développeur, dont certains annoncent à tort la disparition prochaine –, mais plutôt comme des prothèses auxiliaires permettant, selon le sociologue Yann Ferguson, directeur scientifique du LaborIA, "de nouvelles compétences en interaction homme-machine, pour développer la coopération entre l’humain et la machine". Cette idée rejoint la notion "d’intelligence auxiliaire" proposée par Joël de Rosnay, ou celle "d’intelligence augmentée", popularisée dès les années 1980 par des chercheurs tels que Douglas Engelbart, contributeur essentiel à l’invention de technologies fondamentales comme la souris d’ordinateur, l’hypertexte ou encore les interfaces graphiques. Ce dernier considérait déjà la technologie en général, et les ordinateurs en particulier, non comme des substituts, mais comme des instruments destinés à renforcer les capacités humaines.

 

 

 

 

 

 

 

 

Posts récents

Voir tout

Commentaires


Restez informé! Ne manquez aucun article!

Ce blog explore les enjeux éthiques, philosophiques et sociétaux de l'IA.

Thanks for submitting!

  • Grey Twitter Icon
bottom of page