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L'IA générative et l'évolution du travail des salariés.

  • francknegro1900
  • 22 févr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 sept.

Au moment où beaucoup s’inquiètent des effets de l’IA sur l’emploi et le marché du travail, deux chercheuses, Marion Beauvalet (université Paris-Dauphine-PSL) et Lucie Rondon du Noyer (Centre international de recherche sur l’environnement et le développement au Cired), alertent, dans une tribune du journal Le Monde du 18 février 2025, sur les risques qu’une adoption massive de l’IA Générative pourraient faire peser sur la qualité du travail des salariés. Pour les auteurs de la tribune, le vrai sujet se trouve moins du côté du "remplacement massif des salariés par des machines à penser", que de la manière dont la coexistence, entre les salariés et les applications d’IA Générative va être organisée au sein des organisations. En d’autres termes (et c’est ce que révélaient déjà les grèves des scénaristes et des comédiens d’Hollywood les 2 mai et 13 juillet 2023), quelle sera la qualité des nouveaux emplois modifiés par l’IA par rapport aux anciens, à l’heure où ce sont les professions intellectuelles et créatives qui semblent être le plus touchés par ces changements ? Ou encore, que va-t-il advenir du savoir-faire de beaucoup de professions dont tout l’intérêt et les motivations reposent précisément sur l’acquisition et la mise en œuvre de ces savoir-faire ? La question n’est pas nouvelle, puisque, comme le rappellent d’ailleurs très justement les deux auteurs de la tribune, elle était déjà posée par des auteurs comme Marx et Engels au moment du mouvement de mécanisation du travail humain et de la production de biens et de services lors de la première révolution industrielle.

 

Si la question du futur du travail et de l’emploi à l’heure de l’intelligence artificielle (faible ou forte) constitue l’un des principaux domaines de recherche, elle devra également se poser en termes de transfert de connaissances et de savoir-faire qui pourraient se solder, à termes, non seulement par des pertes de capacités cognitives, comme le raisonnement, la résolution de problèmes, ou la maîtrise du langage, mais également, des effets sur l’intérêt et les motivations au travail qui est l’une des questions centrales de la théorie managériale depuis sa fondation au début du XXe siècle. On n’en a décidément jamais totalement fini avec Marx…  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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