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Le tournant conservateur de Mark Zuckerberg et son alignement avec les idées de Trump et Musk.

  • francknegro1900
  • 14 janv.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 sept.

Malgré — ou à cause — d’un cours de bourse qui n’a jamais été aussi élevé (la capitalisation boursière de Meta ayant été multipliée par trois en deux ans, atteignant 1 500 milliards de dollars au 15 janvier 2025), le patron de Meta, Mark Zuckerberg, a annoncé le licenciement de 5 % de ses effectifs, soit 3 600 employés sur un total de 72 400 salariés. La raison invoquée : "J’ai décidé de placer la barre plus haut en matière de gestion des performances et d’éliminer plus rapidement les personnes peu performantes" (Bloomberg). Une pratique courante dans les grandes entreprises américaines, en particulier dans le secteur technologique : Microsoft avait, une semaine auparavant, annoncé la suppression d’1 % de ses effectifs.

 

Selon Le Monde, la décision de Meta serait moins d’ordre économique que politique. Elle s’inscrirait dans la continuité des prises de position récentes de Mark Zuckerberg, qui cherche à aligner la stratégie du groupe sur les convictions de Donald Trump et d’Elon Musk, et plus largement sur les orientations de la droite américaine. La fin du programme de fact-checking aux États-Unis en est une illustration : présentée comme une réponse aux critiques conservatrices qui assimilent la lutte contre la désinformation à une forme de censure portant atteinte à la liberté d’expression, cette mesure substitue aux vérifications indépendantes un système de « notes communautaires » inspiré de la plateforme X. "Nous avons atteint un point où il y a trop d’erreurs et trop de censure. Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par des notes communautaires similaires à X", déclarait Zuckerberg le 7 janvier, moins de deux semaines avant l’investiture de Donald Trump. Il affirmait encore que "les récentes élections semblent marquer un point de bascule culturel vers une nouvelle priorité accordée à la liberté d’expression », accusant les fact-checkers d’être eux-mêmes « trop biaisés", autrement dit trop marqués à gauche. Selon ses détracteurs, cette orientation aurait davantage nourri la défiance envers la qualité de l’information diffusée sur Facebook qu’elle n’aurait renforcé la confiance des utilisateurs.

 

Dans le même esprit, Zuckerberg a annoncé un assouplissement des règles de modération sur Facebook et Instagram, acceptant de fait une prolifération possible de contenus injurieux visant notamment les populations lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT). Là encore, la décision semble en phase avec les positions défendues par Donald Trump et Elon Musk. Dans une interview accordée au commentateur conservateur Joe Rogan, diffusée le 10 janvier, Zuckerberg déclarait : "Je pense qu’une grande partie de notre société est devenue (…) castrée, en quelque sorte, ou émasculée."

 

La contradiction apparaît d’autant plus frappante que, tout en accusant les fact-checkers d’être politiquement biaisés et en refusant que quiconque revendique la détention exclusive de la vérité, Meta a décidé de délocaliser ses équipes de modération de la Californie — bastion démocrate et progressiste de la Silicon Valley — vers le Texas, État conservateur et républicain (Le Monde, 8 janvier 2025).


Autre cible de Zuckerberg et Musk : l’Europe et sa politique de régulation. Zuckerberg a dénoncé "un nombre toujours croissant de lois » qui, selon lui, "institutionnaliseraient la censure" et, surtout, freineraient l’innovation. Il se présente ainsi comme un défenseur des libertés fondamentales, déclarant vouloir travailler de concert avec Musk et Trump "pour faire pression sur les gouvernements du monde entier qui s’en prennent aux entreprises américaines et poussent à une censure accrue".

 

Ce repositionnement apparaît d’autant plus surprenant que Zuckerberg avait, en janvier 2021, pris la décision de bannir Donald Trump de ses plateformes après l’assaut du Capitole. Une évolution comparable à celle d’autres dirigeants de la Tech, tels que Jeff Bezos (Amazon) ou Sam Altman (OpenAI), autrefois critiques de Trump et aujourd’hui ralliés à sa cause, jusqu’à participer au financement de sa cérémonie d’investiture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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